🌵La Psychanalyse de Wilhelm Reich ; Végétothérapie et Ostéopathie

Quand deux thérapies font passer le corps au premier plan

Les origines de mon orientation thérapeutique

Lorsque je me suis spécialisée en Psychanalyse, mon orientation se portait sur C.G.Jung. Inspiré par la symbolique j’avais comme besoin d’intégrer un concept thérapeutique plus globale, puis j’ai complété celle-ci par la Psychanalyse d’orientation Reichienne. W.Reich, psychiatre autrichien est un ancien élève de S.Freud qui a pris son indépendance face à d’habituelles divergences professionnelles pour ensuite développant une approche de la Psychanalyse au-delà des mots et de l’écoute active.

Il est le père des thérapies psycho-corporelles.

J’ai par ma pratique quotidienne en cabinet vite compris l’intérêt de complémentarité de pratiques entre cette analyse Reichienne et l’Ostéopathie dont je bénéficie depuis longtemps.

J’ai donc eu cette envie de partager une comparaison entre techniques Ostéopathiques et techniques Psychologiques mais pas que. Ici se pose alors une synthèse de mes recherches et de ma pratique. Au-delà d’une comparaison, c’est une complémentarité qui s’est imposée à moi, comme une évidence.

J’exposerai donc ici :
  1. Une introduction aux concepts
  2. Une présentation de la Psycho-Somatothérapie comme outil analytique et intégratif tant du point de vie psychologique que corporel.
  3. Une prĂ©sentation brève de la thĂ©rapie somato-corporelle analytique ; la vĂ©gĂ©tothĂ©rapie
  4. Une prĂ©sentation sommaire de l’OstĂ©opathie et ses variantes ; intĂ©grative et somato-Ă©motionnelle
  5. Une corrélation entre les deux, voir même une dynamique conjointe. Une approche en miroir.

Introduction 

Il existe des dynamiques en nous qui nous échappent. Des mouvements dont on ignore l’existence mais qui sont des entraves à notre fonctionnement global. Pensées, émotions et comportements en soi et étendu aux autres.

Chaque émotion que nous vivons sera stockée, traitée et exprimée dans le système limbique aussi appelé cerveau émotionnel. Quand ce système limbique se retrouve surchargé, il ne peut plus assurer le traitement des émotions et des symptômes physiques peuvent apparaitre.

Ce surplus d’excitation sera transmis à nos tissus et organes par le système nerveux neuro-végétatif via la moelle épinière.


Ainsi certaines structures de votre corps garderont une « empreinte Â» de vos Ă©motions passĂ©es, c’est ce que l’on appelle la somatisation.

Mon approche, permet de se rencontrer à l’intérieur de soi-même. Loin de toutes les pensées limitantes qui nous obligent à réagir aux événements avec nos vieux schémas, mais aussi avec nos mécanismes de protection habituels.

Mon approche est la Psychanalyse Reichienne, prĂ©cisĂ©ment la vĂ©gĂ©tothĂ©rapie. La première psychothĂ©rapie corporelle issue de la psychanalyse. Un outil qui va permettre Ă  l’individu de rĂ©cupĂ©rer la maturation de son caractère attĂ©nuant ainsi l’apparition de symptĂ´me pathologiques.

Rappel de concepts clés :

  • ThĂ©rapie : Traitement mĂ©dical en gĂ©nĂ©ral et, en particulier, psychothĂ©rapie.
  • ThĂ©rapie corporelle : pratique psycho-corporelle ou approches psychocorporelles. DĂ©signe des mĂ©thodes qui apprĂ©hendent l’ĂŞtre humain Ă  la fois dans sa dimension psychologique et corporelle, gĂ©nĂ©ralement dans un but psychothĂ©rapeutique.
  • Psycho-somatothĂ©rapie : discipline nouvelle alliant le corps et l’esprit dans une dĂ©marche thĂ©rapeutique unifiĂ©e.
  • VĂ©gĂ©tothĂ©rapie : mĂ©thode de psychanalyse qui a comme point de dĂ©part le corps qui agit sur le système neuro-vĂ©gĂ©tatif, responsable des Ă©motions.
  • OstĂ©opathie : MĂ©thode thĂ©rapeutique manuelle qui repose sur l’utilisation du contact pour le diagnostic et le traitement. Elle prend en compte les relations entre le corps, l’esprit, la raison, la santĂ© et la maladie.
  • ThĂ©rapie globale : approche holistique qui considère l’individu dans sa globalitĂ©, tant sur le plan physique, psychologique, que vibratoire.
  • PsychothĂ©rapie : ThĂ©rapeutique des troubles psychiques ou somatiques (et psychosomatiques) par des procĂ©dĂ©s psychiques (psychanalyse et pratiques dĂ©rivĂ©es telles que les TCC, le corporel, le systĂ©mique et l’humanisme).
  • Psychosomatique : dĂ©signe les troubles physiques occasionnĂ©s ou aggravĂ©s par des facteurs psychiques. Plus gĂ©nĂ©ralement, ce terme dĂ©signe tout ce qui concerne les effets de l’esprit sur le corps humain.

La psycho-somatothĂ©rapie 

Considère la personne dans sa globalité, autant sur le plan corporel que psychologique et émotionnel.

La Psycho-Somatothérapie contribue à faire prendre conscience de ces liens entre notre vécu, les expériences qui ont jalonnées notre vie et nos comportements actuels. Cette approche intégrative de la psychologie vise à nous réunifier dans différentes dimensions.

Quels sont les diffĂ©rentes dimensions qui nous composent ?
  • Une première dimension est celle du corps ; le soma, qui est le siège de nos ressentis mais aussi de nos Ă©motions.
  • Une seconde dimension est celle de notre esprit ; la psychĂ©, ensemble des processus et phĂ©nomènes psychiques conscient ou inconscient (nos pensĂ©e, l’esprit, l’intelligence, l’affectivitĂ© et la volontĂ©)

Ces deux dimensions sont en interrelations permanentes même si nous n’en avons pas systématiquement conscience.

  • Ensuite une troisième dimension est celle de la relation aux autres ; la socio. (Influence de notre insertion au sein d’une sociĂ©tĂ© et d’une culture.)

MĂŞme si notre chemin, notre vie nous pousse Ă  nous individuer ; c’est-Ă -dire Ă  prendre pleinement acte de ce que nous sommes en tant qu’individu, l’évolution de notre ĂŞtre ne peut se faire pleinement sans l’interaction avec l’extĂ©rieur. L’autre, l’environnement, les interactions sociales.

Ces dimensions nous composent, elles ne peuvent être abordées les unes sans les autres. C’est l’approche globale de la personne. Le siège de l’inconscient, notre psychisme, nous invitent au quotidien à prendre en considération nos propres particularités.

Celles qui font que chacun de nous est unique, diffĂ©rent des autres. Cette dĂ©marche, cette quĂŞte de sens du « qui je suis Â» permet de se rĂ©aliser pleinement, de comprendre pourquoi nous somme nĂ©s.

Elle nous invite Ă  mieux vivre en nous et avec les autres afin de connaĂ®tre des moments d’épanouissements.  Notre corps n’est pas un Ă©lĂ©ment externe de cette belle mĂ©canique, il est reliĂ© en permanence Ă  notre psychĂ©, notre esprit. Ensemble ils communiquent. Leur reliance quand elle fait dĂ©faut, est un biais car cela nous bloque pour une harmonie de chaque partie de nous.

La manifestation de cette harmonie passe par les émotions, celles -ci lorsqu’elles sont connues, écoutées et comprises sont l’expression de la rencontre entre ce que nous ressentons (corps) et ce que nous percevons (la compréhension par l’esprit).

Comprendre son fonctionnement global et ces comportements, c’est se rencontrer dans le « qui suis-je Â» afin de puiser en soi toutes les ressources nĂ©cessaires pour maintenir un Ă©quilibre dans sa vie. L’équilibre est impermanent, comme la vie, il fluctue en fonction de ce que nous vivons et comment nous le vivons. Notre Ă©quilibre est cette fine apprĂ©ciation et le maintien des Ă©lĂ©ments qui le composent. Accueillir ses maux, c’est se permettre d’avancer, levant les chaĂ®nes qui nous maintiennent dans le passĂ©. L’auto-sabotage par nos pensĂ©es erronĂ©es.

Elle prend naissance dans les fondements psychologique et intègre l’approche corporelle à la Psychanalyse

La Psycho-SomatothĂ©rapie intègre l’esprit par le travail verbal. Elle intègre le corps par des exercices corporels de mobilisation et de lâcher prise.

Cette technique, accompagne et aide à prendre conscience de ses propres besoins, des conflits et des frustrations personnelles qui ont laissé une empreinte dans le corps et l’esprit.

Elle aide Ă  se libĂ©rer des fausses croyances et changer le regard que nous portons sur nous-mĂŞme mais aussi sur le monde.  Et permet d’avoir accès Ă  la rĂ©solution du trouble initial et de ses symptĂ´mes.

Elle aide la personne à réinvestir son corps, ses émotions. Puis elle apporte beaucoup de bien-être au quotidien et permet de développer une meilleure connaissance de soi.

La Psycho – Somatothérapie (appelée aussi « Somatothérapie ») a la particularité d’intégrer l’approche corporelle à la Psychanalyse.

Lorsque l’on intègre le corps à la Psychanalyse, on peut nommer cela de la somatanalyse (une analyse du corps et des mots, une communication entre ce qui est empreint et ce qui émerge de ce constat).

Celle-ci résulte donc de la rencontre de la psychanalyse freudo-lacanienne et des thérapies psycho-corporelles initié par W.Reich. Il se propose juste une communication globale, psycho-, socio- et somato-, laissée à la seule initiative de l’analysant, c’est-à-dire un thérapeute compétent.

La VĂ©gĂ©tothĂ©rapie 

Elle prend naissance dans les fondements psychologique et intègre l’approche corporelle à la Psychanalyse Freudienne

Wilhelm Reich, élève de S.Freud, a été le premier à mettre en relation dans une thérapie l’histoire de l’individu avec les manifestations corporelles associées.

Il appelle cette nouvelle approche “la végétothérapie”, qui constitue, avec ses travaux sur les blocs corporels, la base de la psychothérapie à médiation corporelle d’aujourd’hui. Dans les années 20-30 à mis en place la végétothérapie caractéro-analytique lors de ses recherches sur les échecs de la Psychanalyse qu’il connaissait à l’époque.

Elle n’a rien avoir avec les vĂ©gĂ©taux, ou l’herboristerie, mais vient du fait de son interaction avec le système neuro-vĂ©gĂ©tatif. Elle est une mĂ©thode de Psychanalyse corporelle, travaillant sur et avec le corps. On parle de l’unitĂ© corps-esprit, car dĂ©s lors que l’on travail sur le corps on intègre aussi le sujet Ă  part entière. Sinon on sera dans une dualitĂ©, parler de corps et d’esprit, c’est dĂ©jĂ  scinder en deux une rĂ©alitĂ© qui ne l’est pas.

La vĂ©gĂ©tothĂ©rapie est une attitude thĂ©rapeutique qui consiste Ă  accueillir, amplifier et accompagner des mouvements spontanĂ©s du corps. Le patient est allongĂ© et le thĂ©rapeute l’invite Ă  sentir son corps, Ă  laisser faire ce qui a besoin d’ĂŞtre lĂ .

Il restera constamment Ă  l’Ă©coute de ses moindres signaux involontaires. Quand une sensation apparaĂ®t, son expression est encouragĂ©e, soutenue afin de retrouver l’Ă©motion et la mĂ©moire des situations liĂ©es Ă  cette sensation.

La vĂ©gĂ©tothĂ©rapie permet de retrouver des processus non aboutis et bloquĂ©s dans le corps et de leur offrir la possibilitĂ© d’ĂŞtre rĂ©solus.

Si, en psychanalyse, le matériel est constitué par les mots du patient, en végétothérapie, ce sont les sensations, les images, les pensées en complément des mots suscités par les exercices corporels qui servent de matériel.

Les exercices mobilisent différents lieux du corps selon une méthodologie bien structurée et font de nouveau circuler l’énergie par levée des tensions.

C’est un processus thĂ©rapeutique qui invite le client Ă  parler Ă  partir de son ressentie corporelle et Ă©motionnel, plutĂ´t que l’analyse mentale ou l’expression de gĂ©nĂ©ralitĂ©s. En restant connectĂ© Ă  la situation prĂ©sente, le patient unifie sa parole et son corps.

L’Ă©change verbal est un outil important, il est associĂ© en accompagnement biodynamique avec le ressenti corporel afin que le client puisse percevoir quels effets corporels ont les mots qu’il exprime.

Ceci permet également un meilleur accès aux aspects inconscients du comportement. Le patient est sensibilisé à son langage non-verbal mais aussi et surtout à ses sensations durant le dialogue.

La mise sous tension de certaines parties du corps, permet au patient de vivre un lâcher-prise, un décontrôle où les sensations et les émotions ressenties sont des expressions physiques « cathartiques » d’expériences refoulées dans le subconscient (inconscient), dans la mémoire existentielle.

D’oĂą vient cette tension ?

Lorsque nous expérimentons, c’est-à-dire que nous vivons un événement, il peut être appréhender comme une agression, c’est ce que l’on nomme le trauma. Nous nous y adaptons, cependant parfois ces attaques sont vécues comme une intrusion si forte que nous ne pouvons plus l’accueillir.

Cela provoque en nous des mobilisations corporelles et musculaires, des réactions du corps, chroniques. Et même des années après le danger, ces douleurs, ces tensions, sont cristallisées dans le corps souffrant. D’où nos consultations Ostéopathique. Mais j’y reviendrais plus bas dans l’évocation de la dynamique Végéto-Osthéo.

Vous l’aurez donc compris, la vĂ©gĂ©tothĂ©rapie de W.Reich montre que l’organisme peut refouler conflits et Ă©motions par une retenue respiratoire, des blocages musculaires, des crispations chroniques.

Donnant une importance Ă©gale aux processus corporels, psychiques, sociaux et Ă©nergĂ©tiques dans la santĂ© et la maladie, il ouvre des perspectives nouvelles tant en psychothĂ©rapie qu’en psychosomatique.

L’Ostéopathie

Une naissance dans des fondements médicaux anciens

L’ostéopathie est une médecine complémentaire née aux USA au XIXème siècle, à l’initiative d’Andrew Taylor Still, qui fonda la première école d’ostéopathie en 1892 à Kirksville. L’un de ses élèves, John Martin Littlejohn, introduisit l’ostéopathie en Europe en 1917, en créant la British School of Osteopathy.

Cependant ses origines remontent Ă  l’aube des temps. L’homme a toujours utilisĂ© ses mains pour soulager, pour soigner, pour guĂ©rir. D’anciens Ă©crit ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans l’ancienne ThaĂŻlande, ou l’utilisation de procĂ©dures de mĂ©decine manipulative ont Ă©tĂ© trouvĂ©. Des Ă©crits datant de plus de quatre mille ans.

Cette pratique manuelle Ă©tait aussi courante dans l’Égypte pharaonique, oĂą des rĂ©fĂ©rences Ă  la mĂ©decine manuelle se trouvent, entre autres, sur le papyrus Smith datant d’environ 1550 av. J.-C., et dans une fresque de la tombe du pharaon Ramsès II (v. 1301 – v. 1235 av. J.-C.), oĂą l’on voit dĂ©jĂ  un thĂ©rapeute rĂ©duisant une lĂ©sion du coude. Hippocrate, considĂ©rĂ© comme le plus grand mĂ©decin de l’AntiquitĂ© (v. 460 – v. 377 av. J.-C.), dĂ©crit dans son « TraitĂ© sur les articulations » des manĹ“uvres de rĂ©ductions articulaires.

D’autres figures de l’histoire de la mĂ©decine comme Galien ou Avicenne, ont efficacement soignĂ© par des techniques manuelles.

L’obscure mouvement planétaire durant le Moyen-Âge voit disparaître ces pratiques pour ne laisser que d’autres thérapies, plus officielles, pratiques qui avaient pourtant fait leurs preuves à travers les siècles.

Cette « mĂ©decine par les mains » survivra malgrĂ© tout en Europe, parfois clandestinement, avant de resurgir enrichie Ă  la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis, grâce au concepteur de l’ostĂ©opathie, le Dr. Andrew Taylor Still prĂ©citĂ© plus haut.

L’arrivée de l’ostéopathie en France survint à la fin des années 40. En 1949, le Dr. Lavezzari publia un ouvrage puis fonda en 1952 la Société Française d’Ostéopathie.

Parallèlement, Paul Gény créa en 1950 l’Ecole Française d’Ostéopathie. En 1960, cette école fut fermée à la demande de l’Ordre National des Médecins, puis en 1962, un arrêté interdit la pratique de l’ostéopathie aux personnes non titulaires d’un doctorat de médecine.

L’ostéopathie ne fut officiellement reconnue en France qu’en 2002, dans un article de la loi n°2003-303 du 4 mars 2002. Depuis, cette médecine complémentaire connaît un essor constant.

Son champ d’application intĂ©gratif :

Très vastes, ce champ est né d’un enrichissement par de nouvelles méthodes de traitement.

Entre celles-ci, il convient de citer les techniques :

  • structurelles ;
  • fonctionnelles ;
  • crânio-sacrĂ©es ;
  • d’énergie musculaire ;
  • de mobilisation articulaire ;
  • consacrĂ©es aux « tissus mous », c’est-Ă -dire aux muscles, fascias, ligaments, plans cutanĂ©s, viscères et vaisseaux.

Si l’ostéopathie moderne, par ces nombreuses acquisitions, s’est progressivement démarquée de l’ostéopathie de A.T. Still, l’essence même de sa thérapeutique est restée toujours la même : c’est celle d’une médecine holistique, celle de l’Homme total, où tout en lui est interdépendant.

Vous l’aurez compris, l’ostĂ©opathie est une mĂ©thode de soins naturelle, dont le principal outil d’analyse et de traitement est la main. MĂ©decine complĂ©mentaire, elle s’intĂ©resse non seulement aux symptĂ´mes physiques, mais aussi au style de vie, aux habitudes et l’Ă©tat global du patient.

Elle aide et permet au corps de retrouver tout son équilibre et son fonctionnement optimal, c’est à dire son adaptation, afin qu’il puisse activer le principe vital d’auto-guérison.

Son champ d’application somato-Ă©motionnelle :

L’ostéopathie traite les douleurs et dysfonctions physiques mais pas que, elle traite aussi les maux psychiques. Encore peu connue, l’ostéopathie somato-émotionnelle permet de libérer les émotions enkystées en nous.

R.Fiammetti a dĂ©veloppĂ© ses interventions en ostĂ©opathie selon les axes classiques constituĂ©s par l’ostĂ©opathie viscĂ©rale, structurelle et crânienne. Un quatrième pĂ´le est donc venu s’ajouter, Ă  savoir la composante Ă©motionnelle.

Ce n’est pas anodin si l’on dit « j’en ai plein le dos », « ça je n’arrive pas à le digérer ».

Dès lors, l’ostéopathe ne traite donc plus seulement un symptôme, mais un individu dans toutes ses dimensions : physique, émotionnelle et énergétique.

Une douleur ou un symptôme ne sont souvent pas là par hasard, et il faut être capable de l’écouter. L’ostéopathie émotionnelle donne alors un accès libératoire aux émotions cristallisées dans le corps.

Il ne s’agit pas d’analysé le matériel libéré, mais de proposer une verbalisation, une mise en lumière du lien corps-esprit. De l’immatériel au matériel, du lien entre les deux.

Les Ă©motions non exprimĂ©es restent ancrĂ©es en nous dans :
  • les fascias
  • au niveau de nos organes
  • sur notre sternum : en effet il nous sert de bouclier contre les Ă©motions quand nous pouvons nous y adapter. Dans le cas contraire, les fascias forment des « boules d’émotions Â» douloureuses dessus ; et via les cĂ´tes cheminent les blocages dans le dos.

Le domaine Ă©motionnel utilise donc les fascias comme support de transmission.

Il implique des nouveaux outils pour communiquer et accueillir les réponses émergeant de cette dimension : sens du ressenti inductif, segment anatomique fragilisé, techniques sur les méninges, fasciales tissulaire et fluidiques, points de résistance locaux et cérébraux, fulcrums vibratoires, intégration somatosensorielle, verbalisation et dialogue dans l’immobilité dynamique.

La VĂ©gĂ©tothĂ©rapie et l’OstĂ©opathie :

Approches de l’être en miroir

Une dynamique conjointe et complémentaire

« Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime Â»

« Un esprit sain dans un corps sain Â»

« l’homme est un tout Â»

Les objectifs et intĂ©rĂŞts de complĂ©mentaritĂ©s de ces deux pratiques 
  • LibĂ©rer le choc Ă©motionnel refoulĂ©
  • Écouter les mots de celui qui vient consulter pour pouvoir soulager ses maux douloureux et invalidants
  • DĂ©passer ses inhibitions d’action en utilisant le mouvement du corps
  • Accompagner le changement par des exercices
  • Amener le soulagement Ă  la fois physique et psychique
  • Exprimer ses Ă©motions bloquĂ©es, Ă  rĂ©agir physiquement pour faire changer les choses
  • Se reconnecter Ă  ses Ă©motions et retrouver son Ă©nergie naturelle

Tableau comparatif

La complémentarité des deux approches dans le champ de la thérapie somato-émotionnelle :

En végétothérapie, ce sont les sensations, les images, les pensées et les mots suscités par les exercices corporels qui servent de matériaux. Cela permet, via la verbalisation qui en découle de recontacter un passé, les émotions associées qui sont encore présentes dans le corps et influent actuellement sur nos comportements, notre vie dans sa globalité.

Ceux-lĂ  mĂŞme qui sont la source de notre mal-ĂŞtre.

En Ostéopathie dite intégrative, l’objectif est de chercher via le diagnostic ostéopathique le fonctionnement diminué ou altéré des parties du corps qui vont de pair et de les normaliser.

Lorsque cette pratique investie l’émotionnel, la thĂ©rapie manuelle offre une approche complĂ©mentaire se nommant l’ostĂ©opathie somato-Ă©motionnelle. Dans ce cadre-lĂ , la psychologie entre en complĂ©mentaritĂ© de celle-ci pour un bilan plus holistique de l’individu.

L’ostéopathie, par l’apposition des mains et des techniques utilisées sur le corps relâché, traite les dysfonctions qui laisse remonter des mémoires enkystées structurellement. Constat fait de la même manière en Végétothérapie.

Sans l’apposition des mains mais par l’observation de la réalisation active d’un exercice corporel, le thérapeute et le patient mettent en lumière une organisation particulière du corps destinée à remplir des fonctions psychologiques.

C’est ce que W.Reich a nommĂ© la cuirasse , qui est Ă  la fois musculaire (tissulaire en fait) et caractĂ©rielle (le caractère se structure pour protĂ©ger l’organisation, l’Ă©quilibre, mĂŞme critique, du sujet).

Quand la structuration du caractère protège l’organisation cela implique qu’il n’y a plus ou moins d’adaptabilitĂ© face aux Ă©vĂ©nements.  Cette protection crĂ©e alors des tensions, des blocages au corps qui envoi un système d’alerte symptomatique Ă  l’être.

Une première solution peut être de consulter un Ostéopathe pour traiter en première intention le local, le symptôme, mais cette stratégie invite alors par l’approche choisi du thérapeute, d’investir la cause.

Une seconde étape, complémentaire serai donc de consulter un Psycho-Somatothérapeute à orientation Végétothérapeutique afin de prendre en compte la cause, de la conscientiser puis de l’analyse pour remonter aux racines du ou des problèmes et ainsi sans libérer.

Cela peut aussi se faire dans l’autre sens.

En bref, les symptômes, tensions, blocages exprimés de manière local ou généralisé, sont là pour illustrer un dysfonctionnement corporel à pendants psychologiques.

En quoi ces techniques sont complĂ©mentaires ?

Pourquoi il est important de ne pas laisser la libĂ©ration du matĂ©riel traumatique a la seule vue d’un OstĂ©opathe ?

Simplement du fait qu’un thérapeute est spécialisé dans la pratique de son corps de métier. Celui pour lequel il a été formé, et non pas à s’exercer dans un pratique méconnu dans sa profondeur d’action.

Pour citer un exemple ; un Psycho-SomatothĂ©rapeute pratiquant la VĂ©gĂ©tothĂ©rapie, par conscience professionnelle peut s’enrichir de connaissances Ă©manant de la mĂ©decine traditionnelle chinoise, de la physiologie et de l’anatomie pour faire le lien entre les maux du corps et les maux de l’âme.

Tout autant qu’un OstĂ©opathe peut aussi s’enrichir de connaissances et de vocables psychopathologique et Onto-psychologique. Mais leurs interventions sur ses champs d’application s’arrĂŞtera Ă  la mise en lumière et invitera Ă  la complĂ©mentaritĂ© des pratiques pour une meilleure prise en charge de la personne dans ce qu’elle est : Globale.

Se pose alors la pertinence de cumuler les deux pratiques thérapeutiques et la richesse pour le patient d’aborder ces deux sphères. Cela permet à la personne de se mobiliser dans l’action de prendre soin de lui, de s’accompagner vers une meilleure version de lui-même.

Comme je l’ai déjà expliquée, soit en premier lieu la personne va être alertée par le corps souffrant, ce qui va permettre à l’Ostéopathe de travailler sur celui -ci pour un mieux-être puis d’inviter le patient par ses éclairages à compléter ce travail de rencontre du Soi. En effet, le corps parlant à l’Ostéopathe en écoute, permet à celui-ci d’exprimer des pistes de travail sur la cause lésionnelle des tissus, provoquant par la suite des blocages. Cette cause peut être due aux émotions, aux traumatismes que le corps garde en mémoires, mais aussi aux stress et chocs provenant des phases archaïques de l’individu.

Soit tout autant, la personne va sentir en elle un mal-être et s’inviter à un accompagnement thérapeutique. Quand celui-ci est de courant végéto caracterielle, cela permet d’intégrer le corps et l’esprit, et de proposer en complémentarité un travail sur la structure fonctionnelle par des séances d’Ostéopathie pour relâcher les tensions en profondeur et de manière durable. Le thérapeute va ressentir une “fonte” de la tension sur laquelle il s’est focalisé et le patient ressentira une légèreté suite à cette détente très localisée.

La personne pourra aussi ressentir, mais ce n’est pas systématique, une envie de sourire, une envie de pleurer, un tremblement non contrôlé.

Il s’agit de faire du lien entre deux corps de métier qui ont une approche globale par le corps de l’être. Qui eux-mêmes font le lien entre le corps (« soma », corps physique) et les émotions (le psychique), d’où le terme somato-émotionnel (ou psycho-somatique).

J’émets cependant une rĂ©serve sur le terme « psycho-somatique Â», oui va ĂŞtre utiliser par sa dĂ©finition propre et Ă©tant lisible et comprĂ©hensible pour et par tous mais, car il y a un mais…

Nous le verrons plus tard !

Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Sources bibliographiques

Végétothérapie et thérapies corporelles

  • L’irruption de la morale sexuelle, 1932, Payot 1972 (fiche de lecture)
  • L’analyse caractĂ©rielle, 1933, Payot 1992
  • La psychologie de masse du fascisme, 1933-42, Payot 1998
  • La rĂ©volution sexuelle, 1945 Christian Bourgois, 2003
  • La fonction de l’orgasme, 1945, L’Arche 1986 (extrait : l’Ă©conomie sexuelle)
  • Écoute, petit homme, 1948, Payot 2002
  • L’Ă©ther, Dieu et le Diable, 1949, Payot 1999
  • La superposition cosmique, 1951, Payot 1999
  • Les hommes et l’État, 1953, Payot 1978
  • Qui a peur de Wilhelm Reich ? de Roger Dadoun – 1999
  • Relire Reich aujourd’hui, de Jean-Marie Brohm – 2002
  • Les psychothĂ©rapies corporelles : racines et traditions somatothĂ©rapie n°8 David Boadella – 1990
  • Entre psychĂ© et soma, Gerda Boyesen  Payot 1997
  • A propos de la thĂ©rapie biodynamique SomatothĂ©rapies n° ,3 Gerda Boyesen 1989
  • Au coeur de notre corps, se libĂ©rer de nos cuirasses, Marie Lise LabontĂ©
  • Vivre Jacques, Donnars
  • UnitĂ© psychothĂ©rapeutique, Pierre Dallens, Rose Dallens, Pierre Malleterre
  • Un autre regard sur la psychopathologie – tome 1 et 2, Federico Navarro

Ostéopathie

  • Philosophie de l’ostĂ©opathie, Andrew Taylor Still, Éditions Sully, 2003
  • Le Cheval dans la locomotie, Arthur Koestler Traduit de l’amĂ©ricain par Georges Fradier, Éditions Les Belles Lettres 2013
  • Avec les doigts qui pensent, Adah Strand Sutherland Traduit de l’amĂ©ricain par Henri Louwette, Éditions Sully 2014
  • Energie et mĂ©moire du corps – Un chemin vers l’autonomie, Philippe Sieca, Editions du Moi Grandiose 2012
  • Le concept de globalitĂ© en ostĂ©opathie, Marie Eckert Ă©ditions De Boeck
  • L’âme de l’ostĂ©opathie, Elliott Coues, Herbert Hoffman, Zachary Comeaux, Editions Frison-Roche
  • La vie en mouvement, Rollin E. BeckerTraduit de l’amĂ©ricain par ValĂ©rie Espinasse et Pierre Tricot, Sully 2012
  • Naissance de l’ostĂ©opathie, Carol Trowbridge, Trad. P. Tricot & J-H. Frances,Éditions Sully 1999-2010
  • Au coeur de l’Ă©coute, Hugh Milne, Edition Sully 2010
  • L’Ă©nergie, l’Ă©motion, la pensĂ©e au bout des doigts
  • Au-delĂ  de l’ostĂ©opathie, Alain Cassoura, Éditions Odile Jacob 2010
  • OstĂ©opathie somato-Ă©motionnelle, Patrick Varlet Edition Sully 2009
  • Un chemin vers la santĂ© : Sens cachĂ© de la maladie et de ses diffĂ©rents symptĂ´mes Thorwald Dethlefsen
  • L’énergie, l’émotion, la pensĂ©e, au bout des doigts Alain Cassoura
  • Somato emotional release, Upledger J – 2002
  • Guide du mvt de l’énergie dans les structures du corps ; Smith F.  L’Originel 1984
  • Reveillez  le tigre, guĂ©rir le traumatisme, Levine P, InterĂ©ditions 2013
  • Au cĹ“ur de l’écoute de Hugh Milne – Ed Sully 2010
  • L’énergie, l Ă©motion, la pensĂ©e  A. Cassourra – Ed Odile Jacob 2010
  • ImmobilitĂ© dynamique, S.Chetanananda, Ed. et trad P Tricot 2014
  • Interface, Lee P. – Ed Sully 2011
  • Voyage ostĂ©opathie  au cĹ“ur des Ă©motions, Conjeaud B. – Ed. Sully 2015
  • MĂ©decine Ă©nergĂ©tique, Oschman J – Ed. Sully 2016

Sources internet