Cinquante nuances d’être en couple

“La dernière grande aventure du monde moderne”

André Malraux

 

Je dois le dire, c’est une question que je me suis posée pendant quelques jours. C’est quoi pour moi un couple? Bizarrement, on pourrait croire qu’après un mariage et un tsunami enFlammé dans mon couple, j’aurais la réponse. Mais vivre une chose ne signifie pas pour autant avoir les réponses. D’autant que, il faut être clair, il existe autant de couples que d’individus. Car un couple se cré et s’invente à deux. C’est la troisième personne d’une relation entre deux personnes différentes. Et il évolue à deux, en réajustant ce que l’on y met, et y trouve. Mais parfois les deux n’évoluent plus harmonieusement, et là, le couple effrite, pour ne plus être bien souvent.

On se rencontre, on se plaît, on flirte et puis, on se met en couple. Est-ce vraiment si simple dans la vraie vie ? Pas tout à fait. Est-ce systématique de se “mettre”, de “vivre” en couple, absolument pas.

 

Ma vision de l’entité couple n’est pas forcément celle de la société….

 

Couple + dictionnaires = 

Le couple selon Mr Larousse et commenté par mes soins :

  • Personnes unies par le mariage, liées par un pacs ou vivant en concubinage : Un couple uni.
  • Deux personnes animées d’un même sentiment, d’une même volonté, ou que des intérêts, des affinités, des caractères rapprochent : Un couple d’amis

Mr le Grand Robert décrit le couple comme étant :

“Deux personnes réunis dans une activité ou par des relations sentimentales, physiques”

 

Couple + Vie Psychologique =

Et si le couple, était simplement l’union difficile de deux affectivités, qui agissent de concert en bons partenaires pour avoir un but commun?

L’ensemble des phénomènes de la vie affective représente la quasi – totalité de notre monde interieur, de notre psyché. Un couple est la réunion, le mélange de deux affectivités. Aussi, pour définir ce qu’est un couple, faudrait-il étudier comment deux affectivités peuvent se rejoindre.

On parle alors de sensations, de sentiments, et cela n’est pas réellement analysable puisque fluctuant sans fin en nous. On parle alors de l’énergie globale, du tout qui unie les deux en un. C’est en ensemble indicible qui peut etre a  la fois permanence, dans la durée (les sentiments, les sensations) mais aussi illusoire (TouT ce qui émergent du fait de nos blessures, de nos parasites intérieurs, de notre ombre) et enfin fluctuant (les émotions et les ressentis traversants).

Mais finalement pour être reliés à un autre, faut – il qu’on soit relié à nous – même en premier?!

 

De là, toutes les confusions qui entourent la notion de dialogue… Le « dialogue » est devenu un poncif au même titre que l’environnement, le respect de la nature, et les méfaits de la société de consommation. Jamais, plus qu’aujourd’hui, il n’y a eu tant de « débats » : notre monde semble ne plus pouvoir s’en passer… En réalité, c’est le monologue ronronnant qui est Roi ! Chacun « se » raconte à l’autre qui, pendant ce temps, « se » pense ! 

Valérie Cordonnier 

 

 

Couple + Mariage = Amour?

Je ne sais pas toi, mais personnellement pour avoir été marié, je sais que cela ne sera reproduira JAMAIS. Non pas que je ne crois pas aux vertus du mariage, il a été riche d’enseignement. Et le sera encore longtemps car une expérience de cesse que lorsqu’on l’oublie.

Mais cela ne me correspond absolument pas. Donc la version du couple unis par un papier officiel, ce n’est plus pour moi.

 

Comment pourrait-on ressentir l’autre, si ce n’est à travers sa propre affectivité ?*

 

Pourquoi? Se marier, sert à transformer une décision intime en engagement social, cela donc est il nécessaires, si l’on souhaite se déconditionner comme moi, des institutions sociale, et de l’effet mouton de Panurge? NON.

Je ne crois pas que le mariage soit une preuve d’amour, il sert, oui,  mais il n’est preuve et épreuve de rien, de tout. Ce n’est que mon avis, il n’est pas ce qui nous permet de nous épanouir en tant que personne. Il nous sert d’appui, de raison, de penser que comme il est indissoluble, l’amour l’est tout autant. Ce qui est faux.

L’amour est un sentiment, que l’on doit déjà sentir profondément en soi et pour soi afin de l’étendre à d’autre. Et d’expérience, on ne le fait pas naître en nous en 2 jours, mais sur une vie. De ce point de vue, je trouve plus logique avec du recule, les mariages de fin de vie, comme pour dire : “on y est arrivé” on c’est éveillé a soi et face a l’autre, en partenariat avec l’autre sans s’oublier.

 

Ce qui est plus que rare! Le mariage serait il donc une union à la société plus qu’à l’amour lui même?

 

J’évoque le mariage, car souvent on l’associe au couple, comme une suite logique de la relation. Tout comme on associe au couple le fait de s’engager immédiatement dans un même quotidien et dans une obligation d’union.

 

Pourquoi ne pas prôner le temps, l’harmonisation, les échanges, l’autonomie amoureuse exclusive?

 

 

Couple + Soi = être Soi à deux !

Finalement les gens qualifient souvent le couple ainsi: couple “à vivre ensemble”, couple à “tout faire ensemble”, “a se marier”, “faire des enfants”, “être fidèle à l’autre” et j’en passe.

MAIS SOI là dedans?

Et si nous étions déjà un couple avec nous même, animés par des sentiments intérieurs profonds, par des intérêts que nous mettons en application concrète au quotidien. En partageant, transmettant avec le coeur à ceux qui sont aussi animées par eux mêmes, de tout coeur? Cela dédramatiserait – il la partie engageante du mot couple, non?

 

Il n’existe aucun couple réel dans l’instant !

 

Alors plutôt que de courir après la notion de couple, à vouloir être un couple, pourquoi ne pas essayer d’être soi et ensuite, chercher plutôt une relation saine?

Tu sais, celle ou l’autre est un plus à notre vie. Cet autre, que nous avons choisi en conscience, et non plus pour combler un manque: face à la solitude, un vide affectif, un manque d’estime de soi, des blessures d’enfants, un contrôle transgénérationnel.

Cette relation ou on se sent en sécurité, c’est à dire à ne jamais douter de l’amour de l’autre car on ne doute plus de soi. Ou on ne sera plus blessé car l’autre nous accepte tel que nous sommes. Une relation ou l’on est soi – même et que l’on peut s’exprimer pleinement et librement sur ses sentiments, ses opinions. Etre, totalement, être.

Le couple pour moi n’existe pas, mais la relation oui, le couple est un mot inventé pour nous catégoriser dans une société vitrine alors je l’utilise, c’est du lexique, mais ce que j’y met derrière est : la relation, le partenaire de vie.

C’est ce plus ! notre autre, pas un boulet.

Celui avec qui on partage (nos intérêts, nos points de vue, les visions de vie que nous avons, les expériences).

Il est un partenaire, qui ne va pas nous engloutir de ce qu’il est.

Il est un partenaire qui va nous éclairer sur ce chemin commun, décidé à deux et de par son êtreté, nous faire réfléchir, évoluer sur notre regard à nous – même.

 

Couple + Ego = faillite de la relation

On reçoit autant que l’on donne, sans l’ego.

L’ego apporte avec lui, peur et illusion de la notion de couple. Tel que : Les disputes (oui y en aura toujours), les coups durs (on affrontes toujours les dures réalité de la vie, seul ou a deux), la communication (se dire les choses, respecter le jardin secret de l’autre…confiance et respect), la peur de l’engagement, la durée (encore une invention sociale, rapide ou sur le temps l’important est juste de s’aimer sur l’instant), les efforts (bey oui, on est plus seul, mais à deux donc forcement, y a des compromis, accepter que l’autre est différent, sortir de sa zone de confort, se remettre en question)

Oui car dans un couple l’ego n’a plus sa place, dans cette relation inconditionnelle, sinon il n’est pas question d’amour mais de palliatif.

 

« La peur qu’on a d’autrui est souvent l’angoisse de se perdre en l’autre ou d’être démasqué par lui ».

 

Couple + Amour = Inconditionnel

L’amour est pur et inconditionnel, alors c’est tout beau tout mignon mais ça veut dire quoi?

Que simplement y a du respect pour ce que je suis dans la relation. De qui je suis mais aussi de mes limites, celles qui auront été évoqué et posé librement parce que je suis pleinement moi et expression de moi dans l relation.

 

 

Il y a donc :

  • Etre en couple, c’est à dire partager une relation à deux, se voir, échanger, se réunir dans une intimité, se réveiller les matins de son choix à côté d’un autre ( ou pas). C’est expérimenter, pimenter, argumenter, jouer franc jeu, installer une sexualité consciente et créatrice, être soi tout simplement et accepté comme tel. Et peut etre un jour vivre ensemble…  j’ai bien dit “peut – être”.

Et il y a :

  • Vivre en couple: ou là, on partage le même domicile, voir une union institutionnelle, et à deux partout, pour tout…..  Personnellement non merci.

Je me suis toujours dit que je ne me marierai qu’une fois, lors de mes voeux, mais aussi que si cette “relation” ne fonctionnait plus, je penserai à mon bonheur avant tout, et que plus jamais je ne partagerais de manière conditionnée, classique et sociétale, la vie avec un homme… Ma liberté d’être!

J’ai ramassé assez de chaussettes partout !! Non mais. Le masculin.. si dé(rou)-(gou)tant !

 

L’être humain est ainsi fait. Tel que la moindre menace contre sa flammèche de conscience réactive en lui, la crainte d’être « détruit », et de retourner dans ce néant dont il eut tant de peine à sortir !

Néanmoins, il existe des couples solides, durables, profondément unis, sans orages destructeurs… Des ménages indestructibles, non pas par morale mais par amour, non pas par contrat mais par évidence intérieure ! Chacun est devenu l’autre, tout en restant soi-même. N’avez-vous pas rencontré de ces couples âgés ou les partenaires sont tellement fondus l’un en l’autre qu’ils semblent n’avoir qu’une seule âme ??…

 

Couple + temps = Vivre l’instant

Pour terminer, j’ai juste envie de vous dire, de vivre l’instant. Si vous êtes bien avec une personne, que vous avez du plaisir à la voir régulièrement ou non d’ailleurs, personne ne vous obligera à mettre un nom sur votre relation. Vous êtes la seule personne à vous mettre, cette pression. Si être en couple, vous fait peur et bien ne vous mettez pas en couple. Trouver votre propre définition et faite ce qui vous rend heureux. Mais se priver de se faire plaisir à être avec soi et un autre, par peur, c’est quand même dommage non?

 

Sources:

http://www.psychologies.com/Couple
https://www.parship.fr/sujet/vie-de-couple.htm

Tu ne trahiras point.

Ma trahison. Notre trahison,

Cette sensation d’attachement à l’autre, de séparation douloureuse, d’être coupé en deux, qui n’est autre que la peur de soi, de tomber le masque d’un traumatisme.

J’ai respecté mon engagement au maximum, en étant fidèle en tout. Très exigeante avec moi-même, je lui ai montré, prouvé que je serai invincible pour elle, pour lui , pour nous. J’ai voulu contrôler. Me contrôler,  contrôler l’ autre aussi, pour m’assurer qu’il, elle ne me trahirait pas. Ainsi ma confiance serait totale, viscérale, une confiance.

Elle n’est pas si pathétique parce qu’elle m’a blessé, mais aujourd’hui elle n’est pas importante.

Nous avons tous plus ou moins, ressentis cette piquante sensation d’avoir été trahi alors que l’on était engagé dans une relation.

“On fait parfois des efforts considérables pour souffrir d’une trahison ; et l’on y parvient.”

J’ai eu une relation fusionnelle. Celle qui est venue à moi sans que je l’ai demandé, celle qui n’était pas prévu, car fuyant les engagements, pour ne pas être blessée, finalement m’est arrivée.

 

Ça à durée plusieurs années. Elle avait une place privilégiée dans mon environnement, elle en faisait partie pleinement, sur – engagement. Nous nous sommes mutuellement accompagnés dans nos questionnements, nos envies de comprendre nos évolutions, expériences. Comme l’envie de trouver sa place et sa fonction dans un monde en développement constant. J’ai rêvé quelques instants. J’étais créative. C’est comme si je savais ou j’allais dans l’avenir, que je visualisant mes rêves clairement… A sens unique. J’ai donc éteint la lumière. Dans un monde seul.

Les rêves revêtent une sorte de robe enfantine dont le but est de rester à l’état de nuit, dans nos sommeils. Rappelons nous de rêver endormis mais de projeter ceux – ci a Etat de veille. Pour que notre quotidien soit à l’image de nos plus belles pensées.

La trahison n’a pas supportée que je plonge dans ma conscience spirituelle et la vision magique de la vie, probablement. Elle a vampirisé ma vie pour en faire sienne, tout du moins essayé… en vain. J’étais tout, j’étais l’autre, j’étais aliénée….Et un jour elle m’a quitté. Je le dit comme je l’ai ressentis sur le moment.

Je lui ai ouvert mon cœur sans concession et il a été broyé. Même lui, ne m’a jamais fait ça. Normal, ils ne savent pas tout . J’ai aujourd’hui accepté qu’elle avait le droit de choisir ce chemin. Que c’est la vie. Mais le mal à été fait avant que le recul ne “soigne” mes blessures.

Suite à ça j’ai vraiment tout fermé. Cela m’a coûté, j’ai fini genoux à terre et ça a duré un an.

Autant te dire que je suis parfois dans la peur. Mais je ne suis plus la même, c’était il y a longtemps et je suis bien différente.

 

L’aliénation, ma douleur et le temps qu’il t’a fallut pour prendre du recul, m’ont permis de comprendre que l’on se sent trahi quand on attends quelque chose de bien spécifique de l’autre. Si tu es ouverte(e) à n’importe quelle réponse ou comportement comme étant l’autre et pas un masque, il n’y a plus de jugement. Que des questions et des réponses.
On se sent trahi, car avant tout on accepte pas que l’autre puisse être différent. Pourtant la différence et universelle, à aucun moment nous sommes similaire à l’autre.
 
 
 
As – tu toi aussi cette sensation d’être différent(e)?*
As-tu parfois regretté de t’engager a corps perdu dans une expérience?*
As – tu toi aussi eu cette sensation d’être privé de ton libre arbitre?*
 
 
 

Sache qu’à aucun moment je ne regrette la tournure de l’histoire. Dans le sens où la vie est à vivre à fond. Et que tout à une fin. J’aime l’équilibre des éléments. Et que je ne reproduis jamais deux fois les mêmes situations.

J’y ai perdu mon libre arbitre, j’y ai perdu ma liberté d’être soi. La maîtrise, de mes forces propres au profit d’un(e) autre. Mon ego c’est dédouané du choix de l’ inauthenticité de l’existence vécue personnellement. Se pose alors la question d’un transfert de propriété?  par des passions, des sentiments qui finissent par prendre la maîtrise de l’âme, qui l’agitent et l’égarent.

 

Contrôler, et développer ce sentiment de trahison, n’est ce pas satisfaire son ego et surtout de ne pas affronter le fait qu’au sein même de ce genre de relations, on se trahit soi-même?