La vie n’est supportable que lorsque le corps et l’âme vivent en parfaite harmonie, qu’il existe un équilibre naturel entre eux, et qu’ils ont, l’un pour l’autre, un respect réciproque.
David H Lawrence
La vie de tous les jours, je l’observe et l’analyse au quotidien, se sont des micro-décisions, des choix qui font pencher la balance.
Personnellement, en me gardant bien de lourdeurs… je suis balance, je suis hyper – émotive et j’ai bien du mal à prendre des décisions.
Le problème n’est absolument pas mon incapacité à me décider, mais ma tendance à vouloir être bien sûr, avant de prendre une décision, ou de faire un choix…. la maîtrise des éléments.
Trouver le juste équilibre.
Ceci est – il seulement possible?
“Pourquoi certains n’auraient pas tout? Il y en a qui n’ont rien. Ca fait l’équilibre.” Michel Audiard
J’ai donc envie d’aborder ce terme, parce que la société d’aujourd’hui nous présente au quotidien la quête du bien – être, le besoin de se sentir bien, le mot équilibre tout comme l’harmonie ou la paix, reviennent souvent.
Au delà de l’approche théorique de l’équilibre en Psychologie, il y a le point de vue philosophique et spirituel dont je veux parler.
L’équilibre en Psychologie
Elle fait état de la notion d’équilibre cognitif, qui a été introduite par Heider en 1946, elle se base sur le postulat que l’individu organise ses relations avec autrui de façon à conserver un système harmonieux. La différence essentielle avec la théorie de Festinger (Auteur et Psychologue, proposant une variante de l’approche de Heider) est qu’elle s’applique aux relations entre les individus.
Je vais rester sur Heider, qui m ‘inspire d’avantage en expliquant son postulat, mais je ne m’aventurerai pas sur la théorie de causalité de l’equilibre, qui ne m’apporte pas vraiment de plus pour le sujet du jour.
Selon Heider, lorsqu’une contradiction se manifeste dans notre environnement, des forces tendent à restaurer l’équilibre en modifiant les rapports entre les éléments de cet environnement ou en transformant la représentation que la personne s’en fait.
Il existe deux types de relations entre les éléments du champ social (ses sphères, ses amis, sa famille, en clair toutes les personnes qui composent son environnement) d’un sujet :
- les relations affectives ‘L’ (attitude d’un individu par rapport à une autre personne ou à un objet) et,
- les relations d’union ‘U’ (similarité, proximité, causalité, association, appartenance).
Selon les hypothèses de Heider :
Il y a équilibre cognitif, si une entité donnée possède à tous les égards les mêmes caractéristiques dynamiques.
- Dans le cas de deux entités, il y a équilibre si la relation est positive ou négative dans tous les cas.
- Dans le cas de trois entités, il y a équilibre si les trois relations sont positives à tous les égards ou si deux d’entre elles sont négatives et la troisième positive.
S’il y a équilibre, des forces tendant vers l’équilibre font leur apparition et entraîneront soit une modification des caractéristiques dynamiques, soit des relations d’union.
Quand Heider parle d’entités, on parle de trois “Les triades” éléments et les relations qui les lient.
- On nomme P, le sujet (Perceiver), O, l’autre (Other) et l’objet (X).
- On distingue les relations affectives positives L+, des relations affectives négatives L-, mais également les relations d’appartenance positives U+ et négatives U-.
Lorsque l’individu est en état de déséquilibre, il a deux solutions : soit il réalise un acte; émet un comportement, soit il réorganise ses relations avec les “entités” concernées. L’ensemble étant destiné à obtenir une triade équilibrée ou dite: ‘bonne forme’.
On peut ramener cette théorie à l’image du tabouret à trois pieds.
Je m’explique: Si l’on part du principe qu’un tabouret possède trois pieds et que chaque pied représente un pilier de la vie : un pied pour la vie professionnelle, un pied pour la vie personnelle et un pied pour la vie amoureuse.Ce tabouret possède trois pieds de longueurs égales pour se maintenir, stable avec une assise plane.
On peut alors s’asseoir dessus de façon équilibrée.
Si, en revanche, un des pieds est plus long que les autres (autrement dit : si un des piliers de la vie prend le pas sur les autres), l’équilibre est « rompu » : l’assise n’est plus horizontale et la position devient fatigante et de plus en plus difficile à tenir avec le temps. On sent alors apparaître des tensions intérieurs, des mots physique. L’objectif est donc de créer un équilibre entre les trois grands piliers de la vie.
Évidemment, la notion d’équilibre est propre à chacun.
Du coté de L’équilibre des Lumières :
« C’est d’après sa façon d’équilibrer sa vie intérieure et extérieure que chacun révèle son intelligence, sa volonté et surtout son discernement. »
L’équilibre consiste essentiellement en une procédure d’ajustement mutuel entre nos croyances générales et nos jugements particuliers, ou l’aboutissement idéal de cette méthode. C’est un état stable, système égalitaire entre deux forces opposées dont la maîtrise de positionnement et de mouvement force les antagonismes à être en juste harmonie. J’entends par force, non pas l’obligation mais la volonté de mouvement, champ d’énergies s’appliquant à tous les êtres vivants. Finalement très proche de la notion de”Force” dans Star Wars…
La notion de l’Aequus Libra est purement philosophique.
On part du principe qu’au démarrage nous allons sur un chemin, notre vie, en ayant que peu de conscience sur la durée de celle ci. Nous devons, coûte que coûte, avancer dans la vie, tout en gardant bien sûr l’équilibre pour ne pas chuter d’un côté ou de l’autre, c’est-à-dire tomber vers des extrêmes.
Cela nous permet d’avancer en prenant de notre environnement, des expériences et des enseignements. Plus nous avancerons avec maîtrise, moins nous chuterons d’un coté ou de l’autre du chemin, d’ou l’expression “son juste milieu”.
L’Aequus Libra nous enseigne que nos capacités à trouver l’équilibre ne tient qu’à nous. C’est à dire, dans nos aptitudes à savoir construire nos civilisations sur un socle universel, épais et durable dans le temps, apte à être donné sans risque, en héritage, à nos générations futures. Nous n’avons besoin que d’une chose pour y arriver, une conscience essentielle à tout démarrage de construction universelle, celle « d’être indissociable en tant qu’humanité ».
Extrait de L’ÉVOLUTION Théorie Philosophique et de Méthodes, Politiques, Sociales et Économiques, par G. Ragnaud
« La seule philosophie authentique est celle qui considère l’être humain dans sa globalité. »
De la lumière au cosmos, L’équilibre est harmonie de l’âme.
La vie est folle, n’est-ce pas ? C’est pour ça qu’elle est passionnante. Imaginez que nous soyons équilibrés dans une existence paisible, il n’ y aurait ni événement, ni crise, ni trauma à surmonter, de la routine uniquement, rien à mettre en mémoire : nous ne serions même pas capables de découvrir qui nous sommes.
Sauve-toi, la vie t’appelle – Boris Cyrulnik
Bouddha donnait son enseignement de façon très simple, je l’ai découverte en lisant ses ouvrages. Principalement inaudible ou incompris de beaucoup, ce que j’en retiens, est la voie du milieu : apprendre à découvrir l’équilibre, l’harmonie. La voie du milieu consiste à éviter en toutes circonstances de se figer dans les extrêmes.
Le développement personnel, la spiritualité mise au service du bien – être et de la quête de la paix intérieure, firent de l’équilibre une notion clé.
Alors je me suis posée la question de l’équilibre, notion qui est venue sur mon chemin ces derniers jours.
Qu’est ce que l’équilibre?*
Comment tendre vers elle, nécessite -t-elle une importante transformation?*
Comment les gens perçoivent -ils cette notions, avec justesse?*
Trouver l’équilibre pour moi, c’est : trouver sa place ou l’adéquation entre ses rêves et la réalité, le juste milieu entre ses contraintes et ses aspirations. C’est aussi faire le tri entre les souvenirs qui nous rendent forts et ceux que l’on souhaite oublier.
Lorsque je me sens tiraillée, c’est là que tous se joue, j’ai perdue mon équilibre, je suis en déséquilibre. Car il y a une dissonance, entre ce que j’ai besoin de vivre, qui je suis, et ce que je vis. Je ne suis donc pas à ma juste place. Et apparaît une problématique de positionnement.
Qu’est ce qui marque ce tiraillement, ce déséquilibre? est – il le symbole de présence? Ou d’absence de présence? Emergence d’un sentiment profond de s’être trouvé, d’être comme “accompli”, de trouver sa vérité, celle dans laquelle on peut s’épanouir?
« La tendance la plus profonde de toute activité humaine est la marche vers l’équilibre. » “Une marche vers l’équilibre ou peut-être une marche vers sa recherche?” J. Piaget.
Je ne cesse d’analyser pour répondre à mes questions. Ma peur de ne pas m’accomplir, de ne pas m’épanouir. Cette peur, ce manque de confiance à ne pas être assez à la hauteur, à la bonne place. La peur du rejet….
Je me met la pression, pour faire toujours au mieux, sans accepter de me dire, que le temps est nécessaire à l’apprentissage, que les choses demandent de la patience. J’en suis ma première victime.
Ma quêtes de sens, mes influences m’ont permis d’accomplir bien des choses et au-delà de ce que je pouvais espérer. Mon équilibre pour ma part, c’est en me ressourçant que je le trouve, en me ressourçant dans mes passions et auprès de ce qui me sont chers. C’est me positionner pour vivre ce que je souhaite vivre, en me disant que si mes choix sont claires, alors ils correspondront à un appel du cœur, et que de cette manière ils seront moi.
Dans le respect, l’amour et la bienveillance.
Mon équilibre.
Alors finalement l’équilibre, qu’est – ce? Comme l’a dit si justement Stephen carrière : ” L’équilibre c’est se sentir à sa place”.
Que pensez-vous de l’équilibre?*
Avez- vous votre propre équilibre? comment réagissez-vous lorsqu’il est mis en branle?*
Sources:
Les différents dictionnaires
Platon, Piaget, Comte, Stephen carrière, Boris Cyrulnik,G. Ragnaud
Le grand livre du YI KING – Le livre : Qu’est-ce que la philosophie occulte ? Par Pierre A. Riffard – Le Tao, philosophie de l’équilibre
Consultations diverses sur wikipedia & La notion de “force” de Star Wars.
