Mettre sa part d’ombre en lumière !

 

“Les âmes, libellules de l’ombre” 
Victor Hugo 

 

Réjane Ereau est une Journaliste, auteure et réalisatrice des postes à responsabilité en entreprise avant de passer un an autour du monde, puis d’orienter son parcours vers plus de conscience et de sens. Elle est inspirante, je vous partage aujourd’hui cet article que j’aime relire, quand je suis face a mon miroir, et que je suis tiraillé entre mon enfant interieur et l’adulte que je suis. 
 

 

Des côtés sombres, nous en avons tous. Par quelle alchimie peut-on parvenir à les mettre en lumière et les métaboliser en une énergie constructive, 
plutôt que destructrice ?

Accueillir

Egoïsme, jalousie, timidité, agressivité, trop ceci, pas assez cela… Ce qui mijote en nous n’est pas toujours de notre goût. Parfois au contraire, nos forces sombres semblent nous satisfaire, nous aimons nous y complaire. Faut-il les réprimer, de peur de ne plus être aimé, ou bien leur céder, en les laissant nous définir ? Pour la thérapeute psychocorporelle Caroline Jeannet, la clé est d’abord « d’accueillir ce qui est là », sans jugement, mais sans se laisser emporter.
Vous êtes en colère ? « Ah ! Je suis en colère. » Vous détestez telle personne ? « O.K., j’éprouve de la haine. » Une remarque vous blesse ? Notez la tension qui se crée dans votre corps. Est-elle nécessaire, maintenant ? Que pouvez-vous faire pour y remédier ? Respirer, vous masser le ventre ou les mains, relativiser… Traquez vos réactions avec curiosité, arrêtez de les estampiller « négatives », comprenez qu’elles sont simplement le fruit de circonstances, qu’il n’y a pas la vilaine ombre d’un côté et la belle lumière de l’autre : chacune a le pouvoir de faire de vous un être complet. « Si nous nions notre peur, nous minimisons notre courage. Si nous nions notre cupidité, nous réduisons d’autant notre générosité », note Debbie Ford. Plutôt que de les « mettre sous le tapis », reconnaissez leur existence ; c’est déjà un moyen de les dompter, d’éviter qu’elles vous rongent de l’intérieur ou vous explosent brutalement à la tête. Ayez envie de les débusquer, relevez le défi d’agir sur ces ombres plutôt qu’elles agissent sur vous.

Comprendre

Une fois ces ombres repérées, « identifiez leurs fonctions, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles elles sont là », indique Caroline Jeannet. Car loin d’être des démons intérieurs auxquels on ne peut échapper, ce sont des « dragons protecteurs » mis en place dans l’enfance, en réaction à certaines expériences blessantes : soumission ou agressivité édifiée pour survivre dans un milieu violent, façade dure pour masquer une hypersensibilité…
L’ombre est une part de notre identité construite dans des moments de difficulté. Normaux pour un enfant, ces mécanismes n’ont très souvent plus lieu d’être à l’âge adulte. Assumez la responsabilité de chercher à les comprendre, de ne plus vous cacher derrière. « En contactant la souffrance de l’enfant, vous donnez du sens et de l’empathie à l’attitude qu’elle a engendrée », et commencez à la déconstruire. Prenez aussi conscience de vos stratégies de défense. Etes-vous dans le déni total de vos parts sombres, ou plutôt dans le reniement – vous les connaissez mais les rejetez ? Etes-vous dans la projection, le rejet de la responsabilité sur l’autre, ou dans une identification à 100 % à vos ombres, au point de vous dire : « Je suis nul, je ne vaux rien » ou de passer à l’acte, en devenant le jouet de votre Mister Hyde ? Observez également comment votre comportement change en fonction de votre degré de fatigue ou du contexte social. Vous êtes timide, mais sur une scène de théâtre, vous vous galvanisez et osez tout ? Vous êtes plus vaste que vous ne l’imaginez, alors cessez de vous conformer à l’image que vous vous êtes forgée de vous-même.

Explorer

Fermez les yeux, détendez-vous, accédez à un état favorable à l’ouverture de conscience. En « héros courageux », posez l’intention de plonger dans « l’énergie de vos ombres pour voir ce qu’elle révèle », conseille le thérapeute psychocorporel Félix Haubold. Listez les défauts que vous détestez et les mots qui vous blessent : leur charge émotionnelle est révélatrice. Quelles sont les 5 choses que vous n’aimeriez pas qu’on écrive à votre propos ? Notez aussi celles qu’on pourrait dire sans que cela vous touche. « Ne sont-elles pas toutes des vérités ? », suggère Debbie Ford. Réfléchissez : quelles sont les croyances qui dirigent votre vie ? Comment sont-elles nées, sous l’influence de quelles personnes ou de quelles circonstances ? De quoi vous protégez-vous (et vous privez-vous) en les perpétuant ? Essayez d’identifier l’événement originel, afin de le dépasser et d’ouvrir la cage à la partie de vous qui s’y est cristallisée. Si c’est difficile, n’hésitez pas à vous faire accompagner.
Traquez aussi les comportements qui vous agacent ou vous interpellent chez les autres : ils sont souvent le miroir de ce qu’on refuse de voir en soi. Pourquoi vous perturbent-ils ? A quoi réagissez-vous ? Dans quelles situations avez-vous fait preuve d’une attitude similaire ? Petit à petit, vous commencerez à percevoir en vous un microcosme entier. Impossible dès lors de morceler, de porter des jugements péremptoires… Embrassez vos peurs, acceptez votre vulnérabilité, prenez le risque de vous ouvrir, de vous découvrir. Aussi déstabilisante qu’elle paraisse, cette mise en mouvement – comme la mise en mots de ce que vous ressentez – fera sauter vos carcans.

Métamorphoser

S’amorce alors « un processus alchimique », dit Caroline Jeannet. Prenez Milarepa ou Gandhi : à force de persévérance, ils sont parvenus à transmuter l’énergie de l’humiliation et de la vengeance liée à leur histoire personnelle, en une force d’amour et de paix. Dotez vos parts d’ombre de personnalités : Mathilde la timide, Gaspard le vantard… Imaginez leur physionomie, leur façon de parler, de se comporter. Elles vous seront d’emblée plus sympathiques ! Demandez-leur ce qu’elles ont à vous apprendre, de quoi elles ont besoin. La moutarde vous monte au nez ? Dites-vous : « Voilà Jojo le coléreux ! » Vous n’osez pas donner votre avis ? « Revoici Louise la soumise ! » Cette mise à distance est opérante ; vous commencerez à devenir spectateur de vous-même, à percevoir vos ficelles, à vous en dégager. Si l’émotion est trop forte, écrivez-la, peignez-la « pour engager le corps, la créativité et le plaisir », explique Caroline Jeannet – ou, comme le propose Debbie Ford, tapez sur des coussins ! Au bout d’un moment, la charge émotionnelle se tarira, ou une facette plus profonde de cet aspect de votre personnalité se révélera, qui vous éclairera peut-être sur son origine. Puis cherchez les qualités de chacune de vos sous-personnalités. « L’agressivité, par exemple, recèle une puissance », indique Caroline Jeannet.
Aller reconnaître la force nichée à ces endroits permet à celui qui parvient à canaliser cette part de lui-même de la récupérer et de l’utiliser. L’ombre peut être l’expression excessive d’une qualité, alors « baissez un peu le volume », conseille Debbie Ford, mettez-y de la souplesse et du cœur, vous en percevrez le potentiel. Et reprenez le pouvoir en imaginant une interprétation constructive de la raison pour laquelle cette ombre a émergé. Ainsi, Debbie Ford confie avoir longtemps eu un problème avec la laideur parce que son père, lorsqu’elle était enfant, l’appelait « face de souris ». Cette perception l’a minée, jusqu’à ce qu’elle décide de confronter l’humiliation et de la convertir : ces mots n’étaient-ils pas un signe d’affection, un moyen de la préparer à la rudesse du monde réel ?

Intégrer

Tout se joue ensuite au quotidien. « Les nouveaux chemins, pour être efficaces, doivent s’ancrer organiquement dans la tête et le corps », explique Félix Haubold. Créez-vous « des temps et des espaces » où vous immerger dans le plaisir de voir, de percevoir, de vous sentir vivant : vous faire couler un bain, partager la compagnie d’êtres aimés, sentir votre respiration s’ouvrir au gré d’un massage ou une larme couler à la lecture d’un roman, vous ménager un moment de silence le matin, en posture de méditation ou en sirotant votre thé… « Il n’y a pas de recette », à chacun de trouver sa manière de se ressourcer, de se découvrir là, présent, complet.
Puis reconnectez-vous régulièrement à cet état de conscience, car « nos parts d’ombre évoluent en permanence », rappelle Caroline Jeannet. Petit à petit, cette « proximité à soi » permet de mieux réagir aux aléas, de ne plus chercher à être « parfait » – ce qui reste la conformité à une norme – mais intègre, en pleine cohérence par rapport à soi, aux autres, aux circonstances. Dans cette unité, un étrange processus se met en place. Voyez comment votre justesse transpire dans chacune de vos attitudes, comment cette fluidité permet à l’entièreté de votre être de s’exprimer, sans crispation ni heurt. Alors vous rayonnez, sans même chercher la lumière.

Source *
www.inrees.com

Le Langage des oiseaux !

 

 

Bird in me !

 

La Langue des Oiseaux est  la technique  de cryptage et de décryptage, donc de compréhension “en profondeur”, de la langue française ; elle correspond à la Kabbale pour l’hébreu, à la Science des lettres (ilmul-hurûf ) pour l’arabe classique et à la Hiéroglyphie pour l’égyptien ancien.
Les premiers auteurs qui la mentionnèrent très précisément sous ce vocable ( Grasset d’Orcet, puis les alchimistes Fulcanelli et Canseliet, René Guénon,  Emmanuel-Yves Monin ) la nomment également, avec références,  Langue des Dieux (Platon), des Anges (R.Guénon qui cite le Coran XXVII.15), Langue sacrée, langue diplomatique, Cabale euphonique, phonétique, solaire, hermétique, langue des Cabaliers, Chevaliers, de Pégase,  Gaie science, Gaye sçavoir, (Fulcanelli), le Lanternois (Rabelais), la Langue farcie, la « Langue grecque réservée » (Troubadour Peire Cardenal).

 

La langue des oiseaux:

 

Nous parlons du langage des oiseaux dans le cadre du langage codé des philosophes (alchimistes) mais pourquoi ce rapport aux oiseaux et pourquoi est-il codé.

Pour son codage il n’a rien de strictement élitiste comme certains l’imaginent. Certes il y a la notion de tenir la compréhension de certains secrets cachés, mais son but principal est de favoriser que celui qui se lance dans cette voie qu’est l’alchimie, ne le fasse que progressivement sans omettre la partie la plus importante de cet art, l’évolution philosophique et spirituelle, et que son savoir sera porté vers le bien de son prochain plutôt qu’une basse recherche matérielle et personnelle. Ce codage permet aussi à l’adepte d’avancer pas à pas, et d’être sûr de réussir le passage des différentes étapes sur ce chemin, plutôt que de recevoir une somme de connaissance avec tous ses secrets et de ne jamais rien arriver à en faire, ce qui fut le cas de bon nombre de pseudos alchimistes, matérialistes et opératifs, qui des années durant se sont évertués à multiplier des expériences ratées et finir par se détourner de cette merveilleuse science. La transmutation est avant tout intérieure plutôt que matérielle, elle demande du temps, un savoir, une sagesse, et c’est là que cette langue des oiseaux intervient, elle permet de distiller à l’adepte ce savoir, et de le partager en toute intimité avec les autres initiés, tout comme la symbolique qui d’ailleurs prend la même forme de communication.

Le langage des oiseaux prend le plus souvent la forme de rébus, de jeux de mots, d’allégories et de métaphores, dans l’objectif de coder des œuvres ou des livres, des recettes, des ingrédients et des quantités, à des fins ésotériques pour les obédiences opératives.

Le terme langue des oiseaux, s’emploie probablement du fait que les oiseaux sifflent des mélodies, des airs qui raisonnent aux oreilles, mais où on ne réalise pas le sens caché que si on y est initié. On les entend, mais on ne les comprend pas. Il y a aussi un rapport au langage des oiseaux et qui s’explique par le fait que cette langue est inexprimable par les mots ou par la voix, et c’est ce qui la rapproche du langage des symboles.

Les symboles ont un ou plusieurs sens, et la compréhension du langage des symboles, le langage alchimique par excellence, implique un long apprentissage par la réflexion et l’expérience. C’est aussi un langage qui semble secret parce que l’on est dans l’impossibilité alors de transmettre ce que l’on vit ou ressent, si ce n’est par d’autres symboles, métaphores et expressions d’idées imagées. C’est l’essence du mystère initiatique par excellence. Transmis par des rituels symboliques, il est inexplicable et se vit dans le ressenti.

C’est le même principe que les signes et symboles en mathématiques ou en physique, qui par ce langage symbolique permet de transmettre des concepts énormes sans en parler mais par un simple signe. Par exemple la plus célèbre formule E=MC2, peu de gens comprennent cette formule même si tout le monde pense savoir qu’elle s’applique à la relativité exprimée par Einstein. Mais tout ce qui en découle au niveau du système atomique ou de l’antimatière peu de gens en comprennent le sens.

Les anciens sages, dans la rédaction de leurs traités, utilisèrent surtout la Cabale hermétique qu’ils appelaient eux aussi la langue des oiseaux, ou le langage des dieux. Un idiome phonétique basé sur l’assonance où on y tient pas compte de l’orthographe et dont la difficulté de lecture sert de frein aux curieux. Les anciens parlaient de la langue des oiseaux comme l’origine de toute langue. Son origine remonterait à Adam qui l’aurait utilisée pour donner un nom et un ordre d’idée à chaque élément de la création.

Les vieux mages en parlaient comme de la langue universelle, une langue diplomatique, parce qu’elle recèle un double sens, l’un apparent et imagé, l’autre profond et caché. Ils en parlaient comme un art gothique, d’où la définition de « argotique » pour l’argot, qui est en quelque sorte le même principe que la langue des oiseaux, un langage particulier à des individus qui ont intérêt à communiquer leurs pensées sans être compris de ceux qui les entourent.

Quoi qu’il en soit, on retrouve un analogie intéressante encore de nos jours dans toutes les sciences, que ce soit de la biologie, végétale ou animale, la géologie, la médecine, l’astronomie, la physique, toute science emploie un langagepropre qui de par certains de leurs symboles reste incompréhensible au non initié. Et c’est assez simple à comprendre pour l’alchimie ou la plupart des sciences « magiques ». Ces disciplines, demandent des connaissances étendues, botaniques, minérales, astronomiques, et spirituelle. C’est la science des sciences, elle ne peut donc pas se passer de son propre hermétisme permettant à l’adepte d’arpenter ce chemin de connaissance dans le partage d’un langage codé et symbolique.

 

 

Sa Fonction:

Utilisée en général surtout pour « extraire l’esprit,(…) saisir la signification secrète » des ouvrages didactiques et des « sciences ésotériques »( Fulcanelli, passim), elle est considérée par Gracet d’Orcet et Emmanuel-Yves Monin comme utilisable pour percevoir la signification « originelle » de tout mot,  avant leur déformation par les connotations émotionnelles et culturelles du langage « courant »; cela rejoint les concepts d’une Langue-mère (la langue universelle de Lebnitz) très recherchée depuis le XVIIIe siècle. L’ouvrage de Fabre d’Olivet,  la Langue hébraïque restituée, est exemplaire en cela  : il expose les bases de composition des mots de  toutes langues à partir des racines hébraïques. Schwaller de Lubicz et Enel le rejoignent en montrant et la construction des mots en égyptien ancien et les racines pérennes ;  respectivement dans  Her Back (passim) et la Langue sacrée.

 

L’étroit passage : les trois pas sages
Maladie : le mal a dit
Prière : pris air
Fainéant : fait néant
Matérialité : l’âme atterrit alité (je l’aime celui-là)
Sensualité : la sangsue alité
La matière : l’âme à tiers

Ange = En Je
Apprentissage = Apprenti Sage
Archange = Arc En Je
Bonheur = Bonne Heure
Chacun = Chaque Un
Digérer = Dit Géré
Enfer = En Fer
Envie = En Vie
Équilibre = Qui Est Libre
Essenciel = Essence Ciel
Fenêtre = Feu Naître
Guérir = Gai Rire
Genou = Je Nous
Imagination = Image En Action
Journée = Jour Né
L’essence = Les sens
La Magie = L’âme Agit
La Mort Du Corps = L’âme Hors Du Corps
La résolution = L’arrêt Solution
Maintenant = Main Tenant
Mots = Maux
Merveilleuse = Mère Veilleuse
Message = Mes Sages
Métamorphose = Mets A Mort Le Faux Ose
Orage = Eau Rage
Pardonner = Par Donner
Passage = Sages Pas
Perceverez = Percez Et Vous Verrez
Renaissance = Renaissent Sens
Ressusciter = Re Susciter
Réunion = Re Union
Sacré = Ca Créé
Savoir = Voir Ca
Secret = Se Créé
Sincère = Sein Serre
Soigner = Soi Nié
Soleil = Seul Oeil
Symbole = Saint Bol
Tumeur = Tu meurs
Union = Uni On
Univers = Uni Vers
Universel = Uni Vers Elle

Pour n’en citer que quelques uns !

 

Pour finir quelques citations célèbres :

 

« Un oiseau a chanté au premier jour de la Création…Il a donné à la Terre sa note harmonique. »

Karuna Platon

« Dans chaque mot se trouve un oiseau aux ailes repliées, qui attend le souffle du lecteur. »

 

« Du plus profond de mon coeur monta un oiseau qui s’envola vers les cieux. Il s’envola encore et toujours plus haut, et devint de plus en plus grand. Au début, ce n’était qu’une hirondelle, puis une alouette, puis un aigle, puis il fut aussi grand qu’un nuage de printemps, et il remplit ensuite les cieux ensoleillés. Un oiseau s’envola de mon cœur vers le ciel. Et il croissait de plus en plus en volant. Pourtant, il ne quittait pas mon cœur. »

Khalil Gibran

« Sulaïmân hérite de David et dit : Ohé, les humains, le langage des oiseaux nous a été appris :
nous a été donné. Voici, en cela une grâce distincte.»

Coran

 

 

 

Sources*

http://langue.des.oiseaux.free.fr/

www.psyche-therapie.fr