Contrôle en force ou de force?

“Aimer, c’est perdre le contrôle.” Paulo Coelho

 

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde qui nous semble de plus en plus imprévisible et bien d’avantage, si on y mêle la sphère du développement de soi, du cheminement spirituel et cette acceptation de la notion que nous ne sommes qu’un atome dans l’univers.

Alors quoi de mieux que contrôler pour se rassurer, et qui de plus facile a contrôler que : Soi – même?

 

« Reprendre force et confiance en lâchant les ruminations du mental, afin de s’en remettre à plus grand que soi », définit Patrice Gourrier

 
Le contrôle est illusoire, je l’ai vécu et imposé à ma personne, à mon mari, à mes enfants durant des années, au final cela n’a crée que des mauvaises intentions, interprétations et tensions. Depuis que je m’en dédouane, notamment sur mes enfants, ils sont libre, eux même, et me renvois sans cesse ce que je ne fus pas, et le bonheur que cela doit être de grandir en soi, et en étant soi.
 
Cela me fait écho, surtout depuis que j’ai accepté que je n’appartiens qu’a moi, que je suis mon propre univers, dans un plus “grand tout”. Que mon Moi profond est inébranlable, que celui – ci chemine, seul, mais entouré d’autres atomes ( mon mari, ma famille, mes amis, mes enfants….), indépendants, interagissants avec moi – même.
 
Le contrôle c’est une action au regard d’une norme (fichu politiquement correct), dans le but de diriger, d’imposer. Cela engendre quoi? une relation à l’autre, à soi, d’appartenance, de domination, de possession. Donc, si je m’y abandonne mon noyau n’est plus, je ne suis plus, je dépend, je m’attache, je disparais partiellement.
 
 
As- tu toi aussi cette sensation d’être contrôlé, de contrôler, ou de te contrôler pour gérer au mieux tes souffrances profondes?*
 
 
Pour la psychiatre Stéphanie Hahusseau, le contrôle est avant tout un mécanisme de défense qui exprime un besoin de protection émotionnelle et affective. « L’individu qui vit sur un mode d’hypervigilance a pu subir un traumatisme qui l’a conduit à se fermer. Il se comporte de manière à se donner l’impression d’agir au lieu de subir. Ou bien il a peut-être été élevé par des parents qui n’ont pas satisfait ses besoins affectifs sur un mode suffisamment sécurisant. » Elle détaille plusieurs cas de figure pouvant générer des comportements de contrôle. « L’enfant a pu ne pas se sentir aimé pour ce qu’il était, ni sécurisé dans un lien stable. Il n’a pas été encouragé à développer un espace autonome, ou encore a-t-il été utilisé par ses parents comme un instrument de régulation de leurs émotions : par exemple, le comportement fusionnel d’une mère peut conduire son enfant à “geler” durablement ses émotions pour se protéger de l’intrusion, ou au contraire le pousser à reproduire le schéma maternel avec ses proches. » Contrôle des émotions, du temps, des relations, du corps…, chaque histoire détermine une zone de maîtrise principale. « Même si, à l’origine, le contrôle n’a qu’un but : nous empêcher de percevoir des sensations et éviter ainsi d’être envahi, précise Stéphanie Hahusseau. Cette position préventive est très coûteuse, car elle nous maintient psychiquement et physiquement en état de tension permanente. Et ce stress conduit à l’épuisement physique et nerveux, qui est souvent à l’origine de pathologies plus ou moins sérieuses. »
 

Un jour entourée d’ami, j’ai senti une colère en moi, enfouie depuis tant de temps. Face à des sujets de conversations qui me révoltaient et une incapacité à y faire face émotionnellement, par manque de confiance en moi, ma colère a explosé. Je me suis mise à hurler, pas de intérieure, mais réellement. Ma colère est sortie en puissance, personne n’a compris, même pas moi, car finalement, sur le sujet du moment elle n’avait pas lieu d’être. Face a cela, j’ai compris que de contrôler sa colère, de ne pas l’exprimer donne un retour du refoulé plus volcanique encore que celle initialement ressentit en soi.

Avez-vous, vous aussi connu des accès de colère incompréhensibles, hors de propos à l’environnement du moment, que vous n’avez pas su contrôler?*

Comment avez-vous solutionné ce vécu, si cela a été?*

Comment voyez-vous la notion de contrôle?*

 

Distance toi de ta révolte, ou révolte toi à distance !!

 
Je rente, je me pause dans ma bulle d’écriture, et finalement, plutôt que de développer mon projet, je souhaitais revenir sur deux notions.
Elles m’ont troublé durant des jours, avant de disparaître. J’ai besoin de partager, de questionner.
 
N’as – tu jamais eu cette sensation étrange que tant que tu n’as pas répondu a tes questionnement, le monde s’arrête de tourner, tu ne peux plus t’engager dans d’autres projet qui auraient pourtant une importance primordial et un intérêt certain pour toi?
 
La notion de distance me pose souvent question, parce que je l’as vis au quotidien ou parce que je n’aime pas la vivre?
Ou tout simplement parce que je ne l’a comprend pas…?
 
 
 
Avez-vous déjà eu cet accès de révolte inutile, celui la même qui fait exploser à la moindre incartade, celui la même qui fait rejeter ou abandonner la vie sociale ?*
Avez-vous déjà eu cette impression de ne pas être a votre juste place?*
Avez-vous déjà eu cette sensation de savoir qui vous êtes mais que personne ne le vois ou ne l’entend?*
 
 
 
La distance, elle se définit comme suit « la séparation de deux points dans l’espace, de deux objets éloignés l’un de l’autre par un écart mesurable ». Elle a ainsi donné les expressions suivantes : ”garder, prendre ses distances” (éviter toute familiarité avec quelqu’un), ”tenir quelqu’un à distance” (éviter les relations avec lui) ou encore ”rester à distance” (rester à une certaine distance dans l’espace, en prenant un certain recul dans le temps).
 
Pour moi et de mon vécu, la distance c’est la possibilité d’une proximité puis d’éloignement. J’ai souvent lu qu’elle était complexe car elle sous-entend qu’il existe un lien étroit entre distance physique, autrement dit concrète, perceptible, et distance symbolique, c’est-à-dire psychique, émotionnelle. De ce fait, deux personnes très proches physiquement auront naturellement tendance à établir un lien émotionnel très fort Je pense cependant que deux personnes éloignées peuvent aussi établir un lien émotionnel et pour autant être distant. Car dans la distance je perçois la capacité a se distancer d’une situation qui éveil en nous une sensation qui nous déstabilise.
 
Se protéger au delà de soi pour soi, c’est aussi, partager, échanger sur ses pratiques, en groupe de parole ou avec une personne de confiance, tel un garde fou.
Il y a d’une part la protection de soi, symbolique, et pour sa pratique professionnelle. Mais elle implique certainement d’accepter de partager. Chose qui n’est pas simple.
 
Un de ces après midi, je n’ai pas su le faire, j’ai été déstabilisé, et j’ai vu s’éveiller en moi la notion de révolte. Surement un mécanisme de défense. J’avoue que je suis face une notion inconnu.
 
“Il va de soi que la stabilité en tant que spectacle n’arrive pas à la cheville de l’instabilité, et le fait d’être satisfait n’a rien du charme magique d’une bonne lutte contre le malheur.”
 
 
Est-ce que cela relève du combat contre la tentation ou d’une défaite fatale sous les coups de la passion?
Ou du doute que le bonheur n’est jamais grandiose?*
 
Aujourd’hui il faut cultiver la différence, mais comment accepter de voir les choses différemment, de l’accepter et de vivre entouré de fantôme, qui disent que TU es le fantôme dans l’histoire ?